La présentation s’ouvre sur Angelika Kauffmann et Hans Jakob Oeri qui célèbrent à la manière classique des sujets narratifs de l’Antiquité. Quant à Sebastiano Ricci, il se délecte picturalement des vestiges de la splendeur antique passée.
Au cœur de l’exposition, «Frühlingserwachen» (Le Réveil du printemps) d’Arnold Böcklin nous édifie par la densité hypnotique de sa représentation de personnages mythologiques antiques. L’œuvre fait face à cinq tableaux majeurs de Giorgio de Chirico, l’artiste l’italien le plus important de la modernité. Quatre d’entre eux proviennent d’une collection privée et ne sont visibles au Kunsthaus que pour une durée limitée. De la même collection sont présentées des œuvres de Filippo de Pisis, Carlo Carrà, Mario Sironi et Giorgio Morandi.
À deux pas de là, nous rencontrons des figures féminines, des sculptures, non pas sur la toile mais bien présentes dans l’espace – en marbre, en bois et en bronze. Elles sont signées de Vincenzo Vela, Auguste Rodin, Marino Marini, Rebecca Warren et Alberto Giacometti. Le parcours se termine avec Constantin Brancusi. Impressionnantes, émouvantes, exaltantes. Sommeil des muses, éveil de la perception.
Commissaire : Philippe Büttner
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Image ci-dessus:
Arnold Böcklin, Quellnymphe, um 1866, Kunsthaus Zürich, don de Otto et Mina Fleischl-Schwarzenbach, 1924