Qu'il s'agisse de scènes de la nature sauvage des hautes Alpes, de tournants dramatiques de l'histoire suisse ou de naufrages émouvants : l'exposition sur le romantisme suisse a transformé le Kunsthaus Zürich en un panorama de grandes émotions. Ceux qui l'ont vécu ont été ravis. Prévu jusqu'au 14 février, "Wild at heart" devra être démantelé pendant le verrouillage en cours pour faire place à la prochaine présentation. D'ici là, nous gardons la romance vivante dans l'espace virtuel - avec une introduction à l'exposition sous forme de vidéo avec le commissaire Jonas Beyer, d'audioguide illustré et de pièce audio, accompagnée de vues de la version scénique prévue à l'origine.

Une visite audio (guidée) en 14 minutes

Sur la base de huit œuvres remarquables, vous aurez un aperçu du monde du romantisme tel que l'équipe d'éducation artistique le conçoit.

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Gagnez un catalogue d'exposition

Écoutez ici l'audioguide et répondez à cette question par e-mail :
«De quel autre artiste Alexandre Calame s'est-il inspiré pour sa majestueuse représentation du Grand Eiger ?»

La compétition est terminée.

Tour d’horizon

À travers plus de 150 œuvres, cette exposition embrassera la production artistique allant de Johann Heinrich Füssli au premier Arnold Böcklin en passant par Alexandre Calame. Elle démontrera l’éminente contribution des artistes suisses à l’évolution de la peinture de paysage, suivra les artistes dans les académies des beaux-arts à l’étranger et mettra en évidence les liens étroits qui existaient entre les peintres. En intégrant de célèbres romantiques des pays voisins comme Caspar David Friedrich, Eugène Delacroix et William Turner, notre tour d’horizon rendra hommage à la contribution suisse au romantisme tout en la replaçant dans une perspective internationale.

C’est à la fin du 18e siècle que le romantisme se développe en Europe. Les artistes commencent à créer des œuvres mettant l’accent sur les sentiments et la fascination pour l’inexplicable, à l’opposé de l’art sobre et rationnel du classicisme. En Suisse, ils découvrent dans leur propre environnement un motif pictural et fixent sur la toile les majestueux paysages de montagne et la glace éternelle des glaciers. Le commissaire Jonas Beyer se consacre à cette période artistique majeure du pays, qui n’a jusqu’à présent été examinée que de manière très parcellaire.

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Johann Jakob Ulrich, Bateau en feu sur mer déchaînée, 1850–1853, Museum der bildenden Künste Leipzig
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Alexandre Calame, Le Grand Eiger au soleil levant, 1844 (détail), dépôt de la Confédération suisse, Office fédéral de la culture, Fondation Gottfried Keller
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Léopold Robert, Femme de brigand veillant sur le sommeil de son mari, 1821, Kunstmuseum St. Gallen, Sturzeneggersche Gemäldesammlung, acquis en 1936
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Joseph Mallord William Turner, On Lake Lucerne looking towards Fluelen, 1841, The Courtauld Gallery, Miss Dorothy Scharf; bequest; 2007

Le romantisme n'est pas mort

La réalisation d’une exposition de cette envergure n’a été possible que grâce à de précieux prêts de collections suisses et à l’intégration d’œuvres exceptionnelles provenant d’Allemagne, d’Autriche, de Grande-Bretagne et de France. La liste des artistes comprend des peintres préromantiques du rang de Caspar Wolf et Johann Heinrich Wüest, de grands noms de la période romantique, dont les Suisses Alexandre Calame, Charles Gleyre et Léopold Robert, mais aussi des célébrités mondiales comme Eugène Delacroix, Caspar David Friedrich et William Turner. Les travaux vidéo «Everything is going to be alright» de Guido van der Werve, «Projection (matin)» de Remy Zaugg et «Travel» de David Claerbout montrent que les idées romantiques de la fin du 18e et du début du 19e siècle résonnent encore aujourd’hui.

Commissaire: Jonas Beyer

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Image ci-dessus:

Ford Madox Brown, Manfred sur la Jungfrau, 1842, Manchester Art Gallery, Manchester, Gift of Mr Frederick William Jackson

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